Rentrée des félins dans le cirque (par Géronne, Tableau du Salon 1902) La scène représente les arènes à la fin de la représentation. Cette représentation a consisté à montrer au public les supplicès infligés aux chrétiens. Comme on peut en juger d’après la gravure, ces supplices sont aussi variés qu’horribles. Les Chrétiens ont servi de proie aux fauves. Des corps à demi dévorés gisent sur le sol. D’autres brûlent, attachés aux poteaux bordant l’arène. Quelques spectateurs se sont attardés pour jouir plus longtemps du spectacle. Quand on songe à ce que devait être ce spectacle où l’on voyait les malheureux se débattre sous les griffes des félins, ou se tordre dans les affres d’une atroce agonie, au milieu des hurlements de la foule, de l’odeur et des cris des fauves, on comprend tout ce qui restait de barbare et de primitif dans les civilisations antiques, si brillantes qu’elles puissent paraître. Les premiers chrétiens firent preuve d’un héroïsme qui force l’admiration. Aux injures de la foule, aux mauvais traitements, aux tortures, ils opposaient la ferveur de leur croyance : l’exemple de la jeune servante Blandine, dont l’Eglise fit une sainte, est resté célèbre.